Dans le canevas des cordes vocales, un cri se presse en boule dans la gorge,
Mais le temps est venu, que tu cries ou non.
Seulement après, quelqu'un ne pourra pas oublier pendant longtemps
Les soldats nettoyer leurs sabres dans l'herbe en titubant.
Et la tribu noire de corbeaux battre des ailes,
Et le ciel rire puis se mordre la langue.
Et la main du survivant tremblait,
Et soudain l'instant s'est transformé en éternité.
Et la coucher de soleil brûlait d'un feu funèbre,
Et comme des loups depuis les nuages, les étoiles regardaient
Ceux partis dans la nuits être allongés, les bras écartés,
Et les vivants dormir côte à côte, sans rêver...
Mais la "vie" n'est qu'un mot, seul l'amour et la mort existent...
Hé! Qui chantera s'ils dorment tous?
La mort vaut bien qu'on vive,
Et l'amour vaut bien qu'on attende...