On a pris le petit train des neiges
en cortège, joyeux.
Il serpente au long des pistes blanches
un dimanche tout bleu.
Il grimpe,
il monte
à l'assaut du ciel,
là-haut
vers les pentes
coiffées de soleil.
Par la vitre on voit briller la neige
et la neige, c'est doux.
On a mis tous les skis à l'arrière.
On peut faire les fous.
Nos cris
réveillent
tous les voyageurs.
J'ai froid
aux oreilles
mais j'ai chaud
dans le coeur.
Au retour, le petit train des neiges
nous ramène chez nous.
Ma tête est blottie sur ton épaule,
ma joue frôle ta joue.
Chacun raconte
ses exploits
du jour.
On crâne,
on s'affronte
à coups
de discours.
Mais déjà les étoiles s'allument
une à une aux cieux.
Il fera bon près d'un feu qui flambe
être ensemble nous deux.
Le train s'arrête—
on court dans la nuit
mais tous on regrette
que soit déjà fini—
ce voyage au paradis.