J'aurais pu te commander, comme tous les enfants,
Des jouets par millier comme on fait tous les ans.
Une épée, une raquette, une console,
Une BD, une tablette, des bricoles.
J'aurais pu t'écrire en prose, comme font les gamins,
Et attendre que reposent, au pied du sapin.
Des poignées, attendues, de cadeaux,
Des paquets, beaucoup plus, qu'il n'en faut.
Si le bonheur appartient à qui fait des heureux,
Si cette année, tiens, moi, je ne gardais que:
Le nécessaire, un coup de coeur,
Des choses à faire, à l'intérieur,
Le nécessaire, beaucoup de bonheur,
Un petit frère, une petite soeur,
Et c'est tout!
Toi, moi, nous!
J'aurais pu jouer les pantomimes, comme font les bambins,
Le nez collé aux vitrines des grands magasins.
Fééries de chimères qui défilent,
La magie des lumières de la ville.
J'aurais pu croire au dernier mirage en vogue,
Chercher l'ivoire dans les pages d'un catalogue.
Mais l'âge d'or, la tendresse, la chaleur,
Les trésors, les richesses, sont ailleurs.
Si le bonheur appartient à qui fait des heureux,
Si cette année, tiens, moi, je ne gardais que:
Le nécessaire, un coup de coeur,
Des choses à faire, à l'intérieur,
Le nécessaire, beaucoup de bonheur,
Un petit frère, une petite soeur,
Et c'est tout!
Cette lettre, c'est celle des enfants du monde,
Qui prétendent à l'essentiel.
Peut être que pour Noël on va nous répondre,
Elle se veut universelle.
Le nécessaire, un coup de coeur,
Des choses à faire, à l'intérieur,
Le nécessaire, beaucoup de bonheur,
Un petit frère, une petite soeur,
Le nécessaire, un coup de coeur,
Des choses à faire, à l'intérieur,
Le nécessaire, beaucoup de bonheur,
Un petit frère, une petite soeur,
Et c'est tout!
Le nécessaire, un coup de coeur,
Des choses à faire, à l'intérieur,
Le nécessaire, beaucoup de bonheur,
Un petit frère, une petite soeur,
Et c'est tout!