Plus d’une semaine passée ensemble,
je ne sais pas à quoi on ressemble.
Les heures qu’on a passées au lit
ont eu raison de notre ennui
et font qu’elle est plus belle, la vie.
Tu tisses des étoffes de joie
avec tes rires, avec ta voix.
Tu fous le feu à mes combats,
je ne sais pas qui gagnera :
ma peur, mes vertiges ou ma foi.
Je ne sais où on s’en va.
Je me répète qu’il ne faut pas
tenter de comprendre où mènent
les histoires qui valent la peine.
Ton vernis à ongle est joli,
tes yeux vifs et ta barbe aussi.
Je suis silencieux, fasciné
par tes mouvements animés
de cette douce virilité.
Tes airs de monarque des Indes
auraient déjà dû me faire craindre
ce grand voyage étourdissant
propulsé dans le firmament.
J’ai peur d’avoir mal en tombant.
Je ne sais où on s’en va.
Je me répète qu’il ne faut pas
tenter de comprendre où mènent
les histoires qui valent la peine.
Est-ce une passion corporelle
ou l’amour à dos d’hirondelle?
La distance qui nous sépare
fait qu’on doit remettre à plus tard
le verdict face à nos espoirs.
Tu dessines des murs, des plafonds;
moi, je soûle avec des chansons.
Séparés par un océan,
on marche sur un fil d’argent.
J’aimerais pouvoir être géant.
Je ne sais où on s’en va.
Je me répète qu’il ne faut pas
tenter de comprendre où mènent
les histoires qui valent la peine.