BALLADE I
A Parouart, la grand Mathe Gaudie,
Où accollez sont ducpez et noirciz,
De par angels suyvans la paillardie,
Sont greffiz et prins cinq ou six.
Là sont bleffeurs, au plus hault bout assis
Pour l’evagie, et bien hault mis au vent.
Escevez-moy tost ces coffres massis !
Ces vendengeurs, des ances circoncis,
S’embrouent du tout à néant…..
Eschec, eschec, pour le fardis !
Brouez-moy sur ces gours passans,
Advisez-moy bien tost le blanc,
Et pictonnez au large sur les champs :
Qu’au mariage ne soyez sur le banc
Plus qu’un sac de plastre n’est blanc.
Si gruppez estes des carireux,
Rebignez-moy tost ces enterveux,
Et leur montrez des trois le bris :
Que clavés ne soyez deux et deux…
Eschec, eschec, pour le fardis !
Plantez aux hurmes vos picons,
De paour des bisans si très-durs,
Et, aussi, d’estre sur les joncs,
En mahe, en coffres, en gros murs.
Escharricez, ne soyez durs,
Que le grand Can ne vous fasse essorer.
Songears ne soyez pour dorer,
Et babignez tousjours aux ys
Des sires, pour les debouser…..
Eschec, eschec, pour le fardis !
Prince Froart, dit des Arques Petis,
L’un des sires si ne soit endormis,
Levez au bec, que ne soyez griffis,
Et que vous n’en ayez du pis…..
Eschec, eschec, pour le fardis !