C’est une douce habitude
Avant de dormir
Dans les nuits de solitude
De se souvenir
Si chacun de nous demeure
Dans son lit d’exil
Que de se parler une heure
Ne tient qu’à un fil
Un fil qui lie
Deux demi-sommeils qui s’ennuient
Près de l’autre et loin de son regard
On parle enfin de son cafard
Et du mal qu’on prend à naître
Dans ce mode là
Et du jour qui va paraître
Et qu’on ne veut pas
Du frisson de ces nuits blanches
Qui vous fait le corps
Comme quand on fait la planche
Dans la mer du nord.