[Couplet 1]
Il balaie d’un revers de main le néant d’une vie en invoquant son propre vide.
Il essuie tous les parterres qu’il foule lui-même en faisant dire à chacun de ses souffles je t’aime.
Il récure, récuse le fait d’être lui car s’il est ivre il est sobre aussi,
Le Fakir.
Il travaille pour ce monde comme s’il aller vivre toujours et pour l’autre comme s’il aller mourir demain.
Il corrige les défauts enfouis aux tréfonds de lui-même, et se détourne du voile des mystères.
Il chemine sur cette voie qu’il discrimine, qui détermine celle qui était déjà là avant même qu’il ne se détermine,
Le Fakir.
Il médite ferme les paupières sur l’œil de chair et scrute avec l’œil du cœur.
Il réfléchit sur tout ce qui est image, il réfléchit sa propre image,
Il eurêka, il s’écrit de toit à toit haut messager de celui qui voie, Le Fakir.
Il observe la beauté en toute chose, en toute chose il est d’abord éblouit par cet astre qui illumine les nuits puis,
Il regarde fixe ce soleil qui ne se couche pas.
Par ce que tout change, rien ne change
Le Fakir.
[Couplet 2]
Il se lève marche dans l’éternelle jeunesse, il voyage dans la vie comme l’étranger qui traverse la ville.
Il ne s’arrête nulle part par ce que chez lui est tellement de ce monde, le Fakir.
Il ne se réjouit pas d’une bonne œuvre qu’il aurait accomplit,
Il se réjouit de sa bonne action comme une faveur qu’on lui aurait accordée.
Il se réjouit d’être l’humble, d’être le simple,
Le Fakir.
Il ne reproche et ne fait de reproche qu’à lui-même.
Il ne s’accroche qu’à ceux qui ont le bon, le bien et la beauté comme proche.
Il s’approche, se rapproche par la force de l’amour,
Le Fakir.
Il est aimé, il devient l’ouïe, le regard, la main et le pied,
il est dans tout ce qui émane de son cœur exaucé.
Il est protégé par ce qu’il y a de plus élevé, le.. le Fakir.
…
Le Fakir