L'immensité, les cieux, les monts, la plaine,
L'astre du jour qui répand sa chaleur,
Les sapins verts dont la montagne est pleine,
Sont Ton ouvrage, ô divin Créateur !
Humble mortel, devant l'œuvre sublime,
À l'horizon, quand le soleil descend,
Ma faible voix s'élève de l'abîme
Monte vers Toi, ô Dieu, Dieu Tout-Puissant.
Je crois en Toi, Maître de la nature,
Semant partout la vie et la fécondité,
Dieu tout-puissant qui fis la créature,
Je crois en Ta grandeur, je crois en Ta bonté. (bis)
Dans les sillons creusés par la charrue,
Quand vient le temps, je jette à large main
Le pur froment qui pousse en herbe drue :
L'épi bientôt va sortir de ce grain.
Et si parfois la grêle ou la tempête
Sur ma moisson s'abat comme un fléau,
Contre le ciel, loin de baisser la tête,
Le front tourné, j'implore le Très-Haut.