Sur l'écran noir de mes nuits blanches
Moi je me fais du cinéma
Sans pognon et sans caméra
Bardot peut partir en vacances :
Ma vedette, c'est toujours toi
Pour te dire que je t'aime, rien à faire, je flanche :
J'ai du cœur mais pas d'estomac
C'est pourquoi je prends ma revanche
Sur l'écran noir de mes nuits blanches
Où je me fais du cinéma
D'abord un gros plan sur tes hanches
Puis un travelling-panorama
Sur ta poitrine grand format
Voilà comment mon film commence
Souriant je m'avance vers toi
Un mètre quatre-vingts,
des biceps plein les manches
Je crève l'écran de mes nuits blanches
Où je me fais du cinéma
Te voilà déjà dans mes bras
Le lit arrive en avalanche
Sur l'écran noir de mes nuits blanches
Où je me fais du cinéma
Une fois, deux fois, dix fois, vingt fois
Je recommence la séquence
Où tu me tombes dans les bras
Je tourne tous les soirs,
y compris le dimanche
Parfois on sonne; j'ouvre : c'est toi !
Vais-je te prendre par les hanches
Comme sur l'écran de mes nuits blanches ?
Non, je te dis : « Comment ça va ? »
Et je t'emmène au cinéma