Je ne crois plus qu'en un petit brin d'herbe,
oublié sur la voie ferrée.
Je ne crois plus qu'en un petit brin d'herbe,
ressuscité au milieu des pavés.
Toi tu l'arraches avec tes bulldozers,
roi de l'or,
esclave de l'or.
Toi tu l'enterres avec tes quatre hivers,
fils de la mort,
et père de la mort,
Moi je te hais depuis le fond des ages,
mais quand même dans mon désespoir,
je t'aimerai toujours bien davantage,
que toi tu n'aimes
sous ton parasol noir.
Je ne crois plus qu'en un petit brin d'herbe,
oublié.