En traversant le fleuve, à travers la forêt,
de l'autre côté de la montagne se trouve un monde,
où je me rends lorsque je me sens
déçu par l'existence ici.
Là-bas, le soleil se tient haut dans le ciel,
là-bas l'air est pur et clair.
Là-bas, la vie est telle que je souhaite qu'elle soit.
Dans ce monde-là, vivent l'être humain
et la nature en harmonie.
Personne n'a froid, personne ne manque de nourriture,
personne ne craint la violence ni la guerre.
Les bêtes et les plantes sont respectées
jusqu'à la plus petite forme de vie du sol.
Tout va bien ensemble,
tout a sa place et son temps.
Dans ce monde-là, on regarde les enfants
comme ce qui est le plus grand sous le ciel;
Comme une fleur qui va sortir de sa plante.
Ils disposent de chaleur, ils ont droit à la proximité,
ils ont droit à la sécurité, ils ont droit à l'amour,
pour qu'un jour ils puissent l'envoyer à d'autres.
Dans ce monde-là, on voit la vie
dans une perspective divine,
Comme une intention, comme un tout,
comme une pensée si immensément sage.
Toutes les espèces ont une mission,
tous les hommes le même but,
Le sens de la vie
est que la vie demeure.
Pouvons-nous une fois voir passer une heure
sans égoïsme et sans cupidité,
sans cruauté, sans stupidité ici-bas sur la terre ?
Ou peut-il exister seulement la sagesse,
la tolérance et l'amour vrai
au-delà des montages, de l'autre côté du fleuve ?
Dans une caverne dans mon monde de rêves,
habite un vieil homme plein de sagesse.
De nombreuses fois, je lui ai demandé
comme créer un monde équilibré.
Mais à chaque fois je le demande,
il me donne toujours le même conseil:
il faut qu'on creuse,
il faut qu'on construise là où l'on se tient.