Quitte le sommeil et laisse parler le printemps
En une langue d’un temps avant l’homme.
Écoute la Jonquille1 raconter son histoire,
Laisse les invités arriver, sortir, être les premiers à saluer le matin.
Les prés du paradis attendent la récolte,
Les falaises infranchissables, les eaux froides vierges,
Les créatures d’ailleurs encore inconnues.
Finalement ton heure est arrivée, la chute libre attend les braves.
Viens !
Goûte le vin
Cours après les aveugles
Ils te guideront vers la lumière
Écrivant des zéros jusqu’à la fin des temps.
Viens !
Glisse sur les nuages,
Cours après l’obscurité,
Elle se nourrit des courses inaccomplies.
Retrouve-moi là où la falaise salue la mer.
La réponse à l’énigme devant tes yeux
Est dans les feuilles mortes et le ciel fugace,
Les cygnes qui reviennent et les souris assidues,
Les écrits dans le livre du jardin, dans la minute du regard d’un amant.
Construire un château de sable près du rivage.,
Un château de cartes provenant d’un jeu épuisé2
Une maison de la camaraderie, calme et assurance.
Écris les paroles d’une chanson que seul toi peux comprendre.
Chevaucher hardiment chaque étoile filante.
Anime-toi, ouvre ton esprit, ris au nez des orthodoxes,
Viens, abreuve-toi, laisse la digue de l’esprit se rompre.
Voyage avec grand élan3, danse la gigue aux funérailles.
Viens !
1. La Jonquille semble être un personnage ici.2. Un jeu de cartes qui arrive à sa fin,3. Je ne sais pas s’il faudrait personnifier « élan » en mettant une majuscule comme dans les paroles en anglais. C’est peut-être simplement l’expression ; le mot « élan » est utilisé en anglais dans ce cas.