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La samba mondaine lyrics
La samba mondaine lyrics
turnover time:2024-11-01 01:22:51
La samba mondaine lyrics

Il suffit d'une seconde

Pour voir que je suis du « monde »

Que j’ai des parchemins

Que j’appartiens au Faubourg Saint-Germain

Mais étant de ces follettes

Qui rêvent de galipettes

J’ai voulu voir les gouapes

Enfin, ceux que l’on voit rue de Lappe

Mon Dieu, la belle aventure

Qui m’est arrivée là !

Dire que les gens se figurent

Qu’à ce bal, il n’y a que des voyous, pas du tout !

Il suffit d’être à la page

Pour comprendre leur langage

Donc, pour être au courant

À ce bal, un beau soir, je me rends

Je vois, en lorgnant la salle,

Que les hommes sont tous de beaux mâles

Je me dis : « J’vais en profiter

Sûr qu’un d’eux viendra

Et qu’il m’offrira

Une tasse de thé ! »

J’essaie de marcher d’un pas souple

Alors, au milieu des couples

J’entends dire tout à coup :

« T’as vu c’te morue ? »

C’est moi qu’on salue ?

J’étais fière comme tout !

Là-dessus l’un d’eux m’interpèle

I’ m’fait : « Dis-donc, sauterelle

Ici, y faut les lâcher

Commande un panaché ! J’suis fauché ! »

La chose était si cocasse

Que j’ai réglé sa sous-tasse

Jamais duc ni marquis

Ne m’a tenu de propos si gentils !

Pour que je sois à mon aise

Il ajouta tout bas :

« Allez, amène-toi, punaise !

On va guincher ça, la samba

Ramène-toi ! »

Pis i’ m’dit : « T’as une manière

De te magner l’pont-arrière

Ça promet ! Tiens, tu m’plais !

Alors, moi, chavirée

Je lui fais :

« Je vois, ce soir, tout en rose

L’amour me métamorphose

Touchez comme mon cœur bat

Mais voyons, gamin !

Où va votre main ?

J’ai pas le cœur si bas ! »

I’ m’dit : « Faut pas que ça t’offusque

Même quand c’est une poule de lusque

Qui désire me posséder,

Je veux savoir avant

Si tous ses appâts,

Ce n’est pas du vent.

Je rougis de ma conduite

Mais par ses façons séduite

Je n’ai pu résister

Dans un coin écarté, j’ai flirté

Et j’ai fui ces lieux infâmes

Mais redevenue honnête femme

Je voulus à mon foyer

Retrouver les frissons oubliés.

Comme il rentrait de sa banque

J’ai dit à mon mari :

« J’aime pas les gars à la manque,

Prouve-moi qu’tu chéris ta souris

Gi ! Qu’i’ m’dit.

Désireux de me complaire

Il a fait changer de manières

À tout le personnel

Si bien que le soir même, solennel

Je vois le valet qui s’avance

Et dans le salon, i’ lance :

« Les potes, il est sept heures quatre,

C’est le moment d’se j’ter

Un bifteck-purée

Derrière la cravate

Et pour être z’à la note

Mon époux, l’soir, me chuchote :

« Tu viens ? On va s’pagnoter

Mais c’est bien compris

Si tu m’veux, Mimi,

Faut m’les envoyer !

Passons la monnaie !

Ha ha ha...

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