Julio Romero de Torres
peignit la dame brune
les yeux de mystère
et l'âme pleine de peine.
Il mit dans ses bras de bronze
une guitare chanteuse,
de son bourdon* jaillit un soupir
et de sa caisse un poème**
Refrain:
Brune, celle aux rouges oeillets
celle à la fenêtre fleurie,
Reine de ces dames.
Brune, celle au châle brodé,
celle à la guitare allègre,
celle à l'oeillet espagnol.
....
....
comme échappée du tableau
dans le sentiment de la chanson,
toute l'Espagne la vénère
et toute l'Espagne la pleure.
Elle tresse dans un claquement de talons
la séguedille d'Espagne.
Dans sa danse elle est mauresque
à l'auberge d'Eritaña.
(refrain)