Tous les jours assise à sa machine
pour son magazine elle répond aux lettres.
Elle est le seul espoir, la seule issue
pour l’amant déçu, pour ceux qui n’y croyait plus.
Et c’est vrai qu’elle donne confiance
et c’est vrai qu’elle porte chance,
mais le soir venu elle rentre seule à la maison.
Le facteur n’a jamais de lettres,
la fleuriste jamais de fleurs
et personne ne dit : « Je t’aime. »
à la mal-aimée du courrier du cœur.
Et chacun montre sur la piste
le visage qu’il veut montrer,
mais on dit que le clown est triste
quand le spectacle s’est terminé.
Elle a eu pourtant les aventures
de celles qui durent le temps d’une promesse.
Un de perdu, pas un de retrouvé
et personne à qui écrire pour se confier.
Et pourtant elle donne confiance
et pourtant elle porte chance,
mais le soir venu elle rentre seule à la maison.
Le facteur n’a jamais de lettres,
la fleuriste jamais de fleurs
et personne ne dit : « Je t’aime. »
à la mal-aimée du courrier du cœur.
Et chacun montre sur la piste
le visage qu’il veut montrer,
mais on dit que le clown est triste
quand le spectacle s’est terminé.