Ils nous appellent agitateurs, pleureuse,
À tous les étudiants;
Ils semblent très bavards, pleureuse,
Tous les dirigeants.
Hélas, pleureuse, pleureuse,
Pleureuse sans compassion,
Même si le prix était notre vie, pleureuse,
Que meure la répression !
Mille étudiants sont morts, pleureuse,
Aux mains de grenadiers;
Mais pour leur défense restent, pleureuse,
Ses milliers de compagnons.
Hélas, pleureuse, pleureuse,
Pleureuse si tu savais
Que Cueto et ses grenadiers, pleureuse,
Ils sortiront, s'ils veuillent ou pas.
Nous sommes tous en grève, pleureuse,
Et cela signifie union,
Et nous exigeons les droits, pleureuse,
De notre constitution.
Hélas, pleureuse, pleureuse,
Pleureuse si tu savais,
En luttant, toujours luttant, pleureuse,
Ça ne fait rien que je meurs.
Tous les Mexicains, pleureuse,
Nous devons analyser
Que le cent quarante-cinq, pleureuse
Doit être abrogé.
Hélas, pleureuse, pleureuse,
Pleureuse, si Díaz Ordaz
Respecte nos droits, pleureuse,
Nous le laisserons en paix.
Comme le peuple nous comprend, pleureuse,
Déjà nous cessons de croire
Ce que la presse dit, pleureuse,
Elle pense seulement à mordre.
Hélas, pleureuse,
Pleureuse en conclusion :
Lutter toujours, se battre, pleureuse,
Jusqu'à la révolution.