Ah ma délicieuse,
Ah mon enfumeuse,
Ma petite crâneuse,
Ma veuve joyeuse,
Lorsque je t’allume,
toi ma blonde exquise
Ça dissipe mes brumes,
Oh la vilaine fille,
Pendue à mes lèvres,
Qui crâne et qui brille,
Mon infréquentable,
Ma mauvaise élève,
Lorsque tu m’allumes,
Je caresse le diable,
Le diable aie, aie, aie, aie, aie,
Oui le diable aie, aie, aie, aie, aie.
Pour après l’amour, pour avant la mort,
Remplir de volute l’eau du ciel qui dort,
Pour faire comme Gainsbourg,
Pour faire comme Marlène,
Pour braver le sort,
Oh ma régulière,
Ma petite sorcière,
Lorsque je t’aspire,
Mon Dieu quel plaisir,
Mon adolescente,
Tu me feras crever tellement tu me tentes,
Aie, aie, aie, aie, aie, aie,
Oui, tu me tentes,
Aie, aie, aie, aie, aie, aie.
Quand de toi je me prive,
Quand je fais Carême,
Quelque chose se brise,
Quelque chose se fane,
Doucement se déchire la soie de mon âme,
Quand je me raisonne, quand je tourne la page,
De tes cendres grises,
De nos nuits sauvages,
Je sens ma jeunesse quitter le rivage,
Viens donc la petite,
Tendresse toxique, calme silencieuse, douceur interdite,
Faut qu’on se lâche, il faut qu’on s’oublie, il faut qu’on se quitte,
Ah ma confidente,
mes nuits d’étudiante,
Ma chapelle ardente,
Ma défaite brulante,
Il faut que je tache d’oublier ton gout, ta douce tourmente,
Aie, aie, aie, aie, aie,
Tu me tourmentes,
Aie, aie, aie, aie aie.