C’était une semaine avant Noël,
Est venue une tempête de neige et de grêle.
Dans le chantier de la rivière Vermillon,
Un garçon mal aisé dit à son patron.
Je voudrais passer les fêtes au Lac St. Jean,
Pour voir ma bien aimée et avoir du bon temps.
Il avait dans son coeur descendre à Roberval,
Mais il y avait un accident sur le transcontinental.
Tant qu’à marcher, je marcherai tout le chemin
De la rivière Croche, jusqu’à la Ouatchouan.
Quatre pieds de neige, tout seul dans le bois,
Tout le monde lui a dit, attention cher François.
Où es-tu mon cher François Paradis?
Parti dans le bois pour me faire des soucis.
Reviens moi vite avant que je t’oublie.
Où es tu mon cher François Paradis?
Tout le monde lui a dit ça n’a pas de bon sens,
Quatre pieds de neige, tout seul dans le bois.
Un peu de misère ça ne me fait pas peur,
Pour voir ma chère Marie, et la serrer dans mes bras.
Partir seul sur ses raquettes avec couvertures et provisions,
Sur un petit traîneau qu’il traînait lui tout seul.
Refrain
Et le vent, et la neige,
Et le vent, et la neige.
Le soir de la veillée du jour de l’an,
Eutorpe Gagnon arrive à la maison,
Il parlait de mon cher François Paradis
“Un homme dépareillé,” c’est tout ce qu’il a dit.
Autour du poêle tout le monde avait compris
Écarté dans le bois François Paradis.
Tremblant glacé en dessous les sapins,
La neige amoncelée jusqu’aux branches.
Se jette sur sa proie le froid assassin.
Tombe sur ses raquettes un coureur de bois.
Raidis pour toujours ces beaux membres forts,
Couvert de neige, ce beau visage franc.