Quelque chose dans les jardins
m'attire sans cesse,
la pluie sur les feuilles
m'inspire confiance,
les arbres s'agitent
béni soit ce vent,
et de derrière les murs
j'entends quelque chose qui me dit:
"Bienvenue!
Je savais que tu viendrais ici
à cette caverne,
je suppose que tu t'habitueras
au silence total
monde inférieur
qui est éternel
comme le propre mal,
ainsi il n'y aura pas pour demain
une autre lumière
à lamenter
en mourant
le désert de soif d'aimer
et de fleurir,
jamais tu n'échapperas d'ici!
Oh, oh!"
**
Sans sortir de ma stupeur
je commence à observer
des milliers de ruches
brûlant dans le feu
des millions et des millions de tapirs sourds
('Ô mon Dieu!')
"mais ceci est l'enfer"
me suis-je dis à moi-même,
Eh bien ça m'est égal
je sais bien
que je sortirai d'ici
de ta ruche,
Peut-être que les lumières
qui verront le jour amèneront la paix
cette couleur tant différente
à ceci, sans doutes
Et je sais que ça ne me dérangera pas
si à la lumière d'un été
je meurs en mordant ma proie
me résignant
laissant en elle mon dard
Oh, oh!
**
Ainsi sans m'en rendre compte
j'ai déchiffré les énigmes
et dans un dément élan
je suis sorti de la caverne
et j'ai entendu sonner la foudre
et j'ai couru par mil champs
où de timides fleurs
mourraient avec la pluie
En cet instant je compris
qu'expliquer cela à quelqu'un
serait inutile!
Les lumières tremblèrent
avec la furie du vent
et les fleurs mouillés
avec des perles de l'aube
me virent fuir
Oh, oh!