Ce jour est sans la moindre vague,
mais de toute manière, elle le sait déjà :
il s’agit en fait d’une sorte de répétition,
avec les mêmes acteurs…
les mêmes acteurs.
Et tout s’est passé un jour, récemment.
Les deux années communes écoulées
moulées dans une fidélité de fer,
il n’y a aucune faute à avouer
ni de raison de partir.
Entrelacés l’un dans l’autre jusqu’au sang
et intimes jusqu’à la moelle ;
deux vies comme tenon et mortaise
construites sur mesure l’une pour l’autre ;
toutes les tempêtes affrontées,
quelques souhaits exaucés ;
la passion bien enveloppée dans le quotidien,
chacun pouvant fermer les yeux sur les fautes de l’autre.
Tout va parfaitement, mais l’amour est parti.
Ce jour commençait comme tant d’autres
sans aucune question en suspens.
Un baiser, et ensuite il part au travail.
Les lèvres se touchent à peine…
se touchent à peine.
Les valises attendent au fond du jardin ;
elle sort discrètement par la cave
et accroche sur la porte un papier.
Il est écrit : « Il fallait que je parte...
Il fallait que je parte »
Entrelacés l’un dans l’autre jusqu’au sang
et intimes jusqu’à la moelle ;
deux vies comme tenon et mortaise
construites sur mesure l’une pour l’autre ;
toutes les tempêtes affrontées,
quelques souhaits exaucés ;
la passion bien enveloppée dans le quotidien,
chacun pouvant fermer les yeux sur les fautes de l’autre.
Tout va parfaitement, mais l’amour est parti.