Quand il est là devant mes yeux
avec son arme qui crie "au feu,"
j’ai l’âge que je veux—
J’ai l’âge que je veux.
Quand il est loin et qu’il me fait croire
que l’amour est ainsi fait,
j’ai l’âge que j’ai—
j’ai l’âge que j’ai.
Je devrais lui dire
qu’à l’intérieur et sous ma peau,
j’ai tout un cœur
et qu’à chaque fois fasse son malheur,
j’ai l’âge qui pleure.
Lui dire qu’à chaque jour qui se lève
malgré la nuit que cela m’enlève,
la vie ne connaît pas de trêve.
J’ai l’âge qui rêve.
Quand il me dit qu’il est trop tôt
pour qu’on en parle avec des mots,
j’ai l’âge qu’il faut—
j’ai l’âge qu’il faut.
Quand il nous jure que tout est vrai,
que seule la vérité le sait,
j’ai l’âge qui me plaît—
j’ai l’âge qui me plaît.
Je devrais lui dire
que ça ne me fait pas peur.
C’est plus d’une fois
et plus d’un cœur
à me sentir si près du bonheur.
J’ai l’âge qui pleure.
Lui dire qu’à chaque jour qui se lève
malgré la nuit que ça m’enlève,
dans mon soleil comme dans ma peine,
j’ai l’âge qui aime.
Quand il est là devant mes yeux
avec son arme qui crie "au feu,"
j’ai l’âge que je veux—
J’ai l’âge que je veux.
Quand il est loin et qu’il me fait croire
que l’amour est ainsi fait,
j’ai l’âge que j’ai—
j’ai l’âge que j’ai.