Patapim, Patapam,
Je ne sais d’où elle est sortie,
Elle ne m’a même pas regardé,
Et je l'ai perdu tout de suite
Et la faim et la soif.
Patapim, Patapam,
Je ne sais pas ce qui m’arrive,
Et sans aucune pitié,
Elle va son chemin,
Elle chemine tout droit,
Je ne sais pas son nom,
Pour moi, c’est l’Enchantée,
Pour la voir passer,
Moi, je me mets ici,
Tous les matins à la guetter,
Je ne sais pas son nom,
Pour moi, c’est l’Enchantée,
Je ne fais qu’y penser
Et la nuit et le jour
Et le jour et la nuit.
Moi, toujours j’avais su,
Et dire non et dire adieu,
Moi, jamais je n’avais voulu,
Jamais prier homme ni Dieu,
Maintenant j’ai plié le genou,
Dans l’église, la tête baissée,
Pour mendier ce que je veux :
Respirer à côté d’elle.
De la terre ou du ciel,
Comme la foudre,
Et tout a chaviré,
Rien ne sera plus,
Non, jamais comme avant,
Ni le froid de la neige,
Ni le vert de la prairie,
Ni le chant d’un enfant,
Ni la marche du soleil
Qui fait courir les années.
Je ne sais pas son nom,
Pour moi, c’est l’Enchantée,
Et si ce n’est pas aujourd’hui,
Demain c’est sûr,
J’irai lui parler,
Je ne sais pas son nom,
Pour moi, c’est l’Enchantée,
Demain je lui dirai,
Je n’ai vécu jusqu’ici
Que pour vous rencontrer