Ils sont beaucoup d'hommes à prendre le train
ce matin de juin trente et un
sans savoir ce qui les attend là-bas,
mais ils se disent "On apprendra tout s'apprend
et puis on a pas le choix".
Il faut partir de la ville qui mendie
pour l'honneur, s'arracher la vie.
Les yeux dans l'eau, prier la Providence
que la neige et les loups leurs laissent une chance
puisque c'est là que tout commence.
S'il coule dans mes veines
plus de courage que de peine.
S'il m'en faut beaucoup
pour que je tombe à genoux.
Si j'en suis là, si j'avance tout droit,
c'est qu'ils m'ont transmis l'instinct de survie.
Après le train le bateau qui s'en va
sur l'autre rive du Témiscouata.
Les traîneaux puis le reste à pied
dans la forêt, inventer les sentiers
pour mes ancêtres, pionniers.
S'il coule dans mes veines
plus de courage que de peine.
S'il m'en faut beaucoup
pour que je tombe à genoux.
Si j'en suis là, si j'avance tout droit,
c'est qu'ils m'ont transmis l'instinct de survie.
S'il coule dans mes veines
bien plus de rage que de peine.
S'il m'en faut beaucoup
pour que je tombe à genoux.
Si j'en suis là, si j'avance tout droit,
c'est qu'ils m'ont transmis l'instinct de survie.
Merci.