Le printemps est fait de longues nuits blanches
Le printemps est fait de matins inutilement clairs
Que l’on ne peut pas fuir même à l’intérieur
Ni ce qui se passe dans la tête ou le cœur
Le printemps est fait de temps un peu plus doux
Qui viennent fondre de la neige de couleur grise
Exposer tout ce qu’on a
Disposé en passant par-ci par-là
À l’époque où tout allait si bien
Où tu m’attendais à la station et
À l’époque où on a empreint
L’asphalte, pour la première fois, enneigé1
De la poussière de rue encore
Reste suspendue pour un jour
De la poussière de rue se lève
Dans l'air et rend ma tête lourde
S’il venait une pluie pour
Bien rincer la cité
Rincer aussi bien les souvenirs
De toi, cela pourrait me servir
Le printemps est un mal éprouvé
Quand on a un souvenir d’avoir
Perdu ce qu’on croyait déjà avoir
Un instant dans ses mains
Si confiant du lendemain
Le printemps est fait de glace débâclante
Ne soutenant plus nos pas et disparaissante
Et alors en tombant là
On se rappelle tout
J'ai le souvenir que tout allait bien
Que tu m’attendais à la station et
J'ai le souvenir qu’on a empreint
L’asphalte, pour la première fois, enneigé
De la poussière de rue encore...
Tant qu’un printemps persistera là
Tant qu’un mal de cœur existera
Et que toi, tu ne m'accueilleras pas
Tant qu’un printemps persistera là
Tant qu’un mal de cœur existera
Je n'arrêterai pas
De la poussière de rue encore...
De la poussière de rue encore...
1. c-à-d qui était enneigé pour la première fois (cet hiver / automne-là)