Alice et Johnny, c'est ainsi qu'on nomme
Dans la vitrine du grand bazar
Un beau chapeau d'homme et un petit bonnet bleu
Près de lui posé par hasard
Il lui chantait des romances
Lala-la, lala-la, lala-la
En rêvant d'un carton immense
Pour pouvoir habiter tous les deux
Oui mais la malchance
Entre dans la danse
Cela devait venir tôt ou tard
Le chapeau de femme
Est vendu en réclame
Pour trente-cinq francs trois quarts
Johnny, Ô Johnny
Ton petit bonnet bleu
S'en va des larmes plein les yeux
Mais garde confiance
Avec l'espérance
Et tout finira pour le mieux
Le pauvre Johnny a des idées noires
Dans la vitrine du grand bazar
Pourtant un beau jour
Il séduit à son tour
Un monsieur passé par hasard
Parmi la foule il appelle
Lala-la, lala-la, lala-la
Croyant reconnaître sa belle
Oh, chaque fois qu'il croise un bonnet bleu
Il cherche sa belle
Depuis les ruelles
Des vieux faubourgs jusqu'aux grands boulevards
Quand il croit entendre sa voix douce et tendre
Cela lui donne le cafard
Johnny, Ô Johnny
Ton petit bonnet bleu
Peut-être vit sous d'autres cieux
Mais garde confiance
Avec l'espérance
Et tout finira pour le mieux
[interlude]
Mais les jours passent
Rôdant l'âme lasse
Il revient parfois vers le grand bazar
Battu, repoussé
Roulant sur le pavé
Pauvre Johnny n'a plus d'espoir
Sa belle Alice aux yeux tendres
Lala-la, lala-la, lala-la
Jamais plus ne pourra l'entendre
C'est la fin de son rêve si doux
Un livreur de glaces
Le taille et le place
Sur la crinière d'un de ses chevaux
Comment est coiffé
Le cheval d'à côté ?
C'est Alice au regard si beau !
Johnny, Ô Johnny
Et toi cher bonnet bleu
Vous êtes réunis tous les deux
Vous avez gardé confiance
Avec l'espérance
Vos rêves seront toujours bleus
Et vos rêves seront toujours bleus