Si les arbres ont grandi, du portail où je suis
Je vois dans le jardin balançoires et toboggans.
Je sonne sans réponse, je n'attends pas, je fonce,
J'emprunte le chemin, pas de chien méchant.
Je rentre chez moi, je veux dire chez eux
Je ne reste pas ou juste un petit peu.
Je rentre chez vous, comme c'était chez moi
Quand c'était chez nous la dernière fois.
Si les gens sont gentils, comme je les remercie,
Je vois dans le salon stylos-feutres et coloriages.
Si rien n'a changé, tout est dérangé,
Je connais la maison, je monte à l'étage,
Et continue le voyage.
Si j'entends des cris qui sautent sur le lit,
Je pousse la porte, je me reconnais.
La chambre où j'étais, ce que je vivais
Petite fille métisse, des yeux la malice,
Le temps me transporte, à ce que j'étais,
Et si je m'en vais.
Les gens sont souriants, en les remerciant,
Pas de p'tit café, il faut que j'y aille.
On se fait des bisous, on se fait coucou,
J'attends pour pleurer de passer le portail.
Je fais la promesse de ne plus croire en ce qui me ment,
Ne plus me nier dans ma souffrance,
Ce qui m'a fait du tort, je pardonne et après...
Survivre en tristesse, alors autant voir,
Ivre, vivre puissamment essayer de trier
Ce que je ressens, l'enfance,
Ce qui est dans mon corps, sans pouvoir expliquer ce que c'est.
Je fais la promesse de ne plus croire en ce qui me ment,
Ne plus me nier dans ma souffrance,
Ce qui m'a fait du tort, je pardonne et après...
Laisser ma tristesse, alors autant voir,
Ivre, vivre puissamment essayer de trier
Ce que je ressens, l'enfance,
Ce qui est dans mon corps, sans pouvoir expliquer ce que c'est.
Je fais la promesse de ne plus croire en ce qui me ment,
Ne plus me faire chier dans ma souffrance,
Ce qui m'a fait du tort, je pardonne et après...
Lâcher la tristesse, alors autant voir,
Ivre, vivre puissamment essayer de trier
Ce que je ressens, l'enfance,
Ce qui est dans mon corps, sans pouvoir expliquer ce que c'est.