J’aime la vie, la vitalité.
J’aime la nuit et voyager.
En équilibre, en homme libre,
je vis en trombe
malgré le poids du monde.
Pour bien y faire
je me suis équipé
d’un gant de fer
sur mon cœur rebellé.
La tête haute dans les airs,
les deux pieds sur la terre.
Ci-bas les rats,
les racoleurs,
les râleurs,
les scélérats,
les bandits à cravate,
le temps qui tend trop à droite,
les GI Joes,
je regarde en haut.
J’aime les oiseaux.
J’aime les oiseaux.
Ci-bas les cons,
les contraventions,
la fucking insomnie.
la surconsommation.
Moisir dans le trafic,
bouffer du boudin,
sentir le monde en panique
les lundis matin.
Ci-bas la cupidité,
un bon coup de pied au cul.
L’avidité,
les ognons crus.
les demi-dieux
Les pseudo-experts de mes deux
dans la télé, dans la radio,
dans les journaux.
J’aime les oiseaux.
J’aime les oiseaux.
J'aime pas les mauvais sons,
les sondages bidon,
les trolls qui chient leur venin
sur tout, mais qui ne foutent rien.
Une fille aux pieds qui puent,
les nids de poule dans les rues,
les fois où ça lève pas
parce que j'ai trop fait la rumba,
Les non-dits,
les hurlements dans la nuit,
un sourire botoxé,
une harpe désaccordée,
les incompétents pédants,
les p’tits morveux,
pas plus que les grands impuissants
qui se font la guerre aux noms des dieux.
J’aime les oiseaux.
J’aime les oiseaux.
Les hiboux et les manchots,
les geais bleus et les corbeaux.
Les pics-bois, les étourneaux,
les pigeons, les bécasseaux
même quand ça chie sur mon capot.
Ils sont la preuve que le monde est beau.