J’ai faim quand je te regarde,
Je pourrais dévorer ton visage
Ta nuque et ton cou comme un amoureux jaloux
Attendu ça de moi
J’ai faim quand je te regarde
Si tu pouvais m’offrir à ton âge
Mon cœur éclaté en jardin depuis l’été
Moi j’attends ça de toi.
J’ai faim, je voudrais courir
Sur le bitume accroché de clous
La falaise de sel au mois d’août
Le parvis des églises et des temples
J’ai faim, je voudrais mourir
Dans un éclat de rire à midi
Dans un fracas de verre à minuit
Ma caresse arrêtée sur ta tempe.
J’ai faim dans mon vieux pays
Si je pouvais trouver le courage
De nager jusqu’au sexe de la terre.
J’ai faim le jour et la nuit
Je ne veux plus dormir davantage
Parle-moi des semaines, des heures entières.
J’ai faim, je voudrais courir
Sur le bitume accroché de clous
La falaise de sel au mois d’août
Le parvis des églises et des temples
J’ai faim, je voudrais mourir
Dans un éclat de rire à minuit
Dans un fracas de verre à midi
Ma caresse arrêtée sur ta tempe.
J’ai faim de lait, de riz blanc,
De verbes féminins, de musique,
De dents sur mon cou,
J’ai faim d’un amoureux fou,
Tu sais, j’ai faim, souvent.
J’ai faim de mots étouffants,
De perles d’eau, de forêts antiques,
De cris, de naissance et de bruits dans le silence,
Tu sais, j’ai faim, de tout…