Je suis tout seul et je me demande
Pourquoi j'ai quitté mon foyer,
Ça doit être la malédiction
Qui nous hante depuis une éternité.
Car je n'ai rien fait de mal
Et j'ai souffert énormément.
Ils m'ont craché dessus pour rien,
Ceux que j'ai aimés.
Des couchers de soleil se succèdent,
Comme il passe vite, le temps,
Et l'aube s’est évanouie,
Comme il est froid, le vent.
J’ai attendu avec impatience
De retourner chez moi,
Vous m’avez jugé, condamné,
Mais qui vous donne le droit ?
Car votre temps s'est écoulé
Dans l'ombre du grand ours.
Seuls vos griffes transpercent
Dans toutes vos caresses,
Aujourd'hui le baiser sur la joue blesse.
Mais redonnez-moi la vie
Que j'ai gaspillée pour vous,
Oubliant mes peines et mes besoins,
Années d'errance,
Des mille, il n’en restent presque plus.
Les feuilles sont tombées,
L’orage les a dispersées,
Où sont les espoirs ?
Il n’en reste aucun.
Une pensée surgit, inarticulée,
Et je reste tétanisé,
Ce que j’attendais, ce dont je rêvais,
Rien n'a changé.
Redonnez-moi la vie
Que j'ai gaspillée pour vous,
Oubliant mes peines et mes besoins,
Compagnons de soûlerie,
Des mille, il m’en restent combien ?
Votre temps s'est écoulé
Dans l'ombre du grand ours.
Seuls vos griffes transpercent
Dans toutes vos caresses,
Aujourd'hui le baiser sur la joue blesse.