Les mots entre nous ont pour but
De tracer la carte d'un terrain difficile
D'oindre les têtes couronnées des moments
De passer les bandits à la potence
Les ombres longues, tordues des mots
S'étendent jusqu'aux racines des temps
Dans leurs labyrinthes, des monstres
Secouent leur cou lourd
Et nous, nous sommes de l'air
Des traces entre spectres
Des ponts pour que des ombres
Traversent des mers de plomb
Et nous, nous sommes des éclats
Au feu de camp aux feux follets
Remplis de petits soupirs
Dansant sur des aiguilles
Les abords de l'air, les ardences du feu
Les embruns de l'eau, les laves de la terre
Les éléments, les pressions simulées
Les larges et leurs terres, les flots, les maux
Ont eu des signes complètement nouveaux
En chantant vers un nouveau rêve
Sont partis les soldat du sommeil
Prenant peur l'un de l'autre
La portée des mots entre nous
Est piégée par des mines d'illusions
Les portes mènent à d'autres portes
Des miroirs se devinent dans les miroirs
Et nous, ce que nous sommes
Et nous voulons et nous croyons
Est l'ombre de tout l'acquis
Le mémorisé et l'oublié
Et nous, ce que nous sommes
Est mesuré en secondes
À la crête de notre folie
Un tertre de sable plat