Quand le soir nous glissa dessus,
À la sortie de l'école, en ville,
Nous nous prîmes par la main et je te dis que
Moi, je t'aime.
Quand un enfant nous coupa ensuite la route,
Avec un tambour de fer-blanc, un sillage,
Et puis ce son nous rebondit dessus...
Moi, je t'aime.
Mon refuge, mon refuge,
Mon refuge… c'est toi.
Puis tu t'es serrée fort contre moi
Presque pour protéger l'écho en toi.
Des premiers mots d'amour...
Moi, je t'aime.
Quand la neige du silence blanchit,
Tout ce vacarme au centre de la ville...
Et nos paroles gelèrent...
Moi, je t'aime...
Mon refuge, mon refuge,
Mon refuge, c'est toi.
Quand les gens sortirent des théâtres,
La fumée et les roses couvrirent nos pas
Qui comptaient bon nombre de baisers jamais donnés.
Moi, je t'aime.
Mon refuge, mon refuge,
Mon refuge, c'est toi.
Alors que j'étais toujours sous ton charme,
Dans un contexte inexistant,
En souriant, je pense encore à toi...
Que je t'aime...
Si loin, j'ignore si tu seras là...
Si près pourras-tu m'écouter ?
Personne ne saura te dire comme moi que
Je t'aime...
Mon refuge, mon refuge,
Mon refuge, c'est toi.