Et quand le temps se lasse
de n’être que tué.
Plus une seconde ne passe,
dans les vies d’uniformité.
Quand de peine en méfiance,
de larmes en plus jamais,
puis de dépit en défiance,
on apprend à se résigner.
Viennent les heures sombres
où tout peut enfin s’allumer,
où quand les vies ne sont plus qu’ombres
restent nos rêves à inventer.
Il me dit que je suis belle
et qu’il n’attendait que moi !
Il me dit que je suis celle
juste faite pour ses bras.
Il parle comme on caresse
de mots qui n’existent pas !
De toujours et de tendresse
et je n'entends que sa voix.
Des mensonges et des bêtises
qu’un enfant ne croirait pas,
mais les nuits sont mes églises
et dans mes rêves j'y crois.
Éviter les regards, prendre cet air absent,
celui qu’ont les gens sur les boulevards.
Cet air qui les rend transparents.
Apprendre à tourner les yeux
devant les gens qui s’aiment.
Éviter tous ceux qui marchent à deux,
ceux qui s’embrassent à perdre haleine.
Y a-t-il un soir, un moment
où l'on se dit : « C’est plus pour moi. » ?
Tous les mots doux, les coups de sang.
Mais dans mes rêves, j’y ai droit.
Il me dit que je suis belle
et qu’il n’attendait que moi.
Il me dit que je suis celle
juste faite pour ses bras.
Des mensonges et des bêtises
qu’un enfant ne croirait pas,
mais les nuits sont mes églises
et dans mes rêves j’y crois.
Il me dit que je suis belle !
Je le vois courir vers moi.
Ses mains me frôlent et m’entrainent,
c’est beau comme au cinéma !
Plus de trahison, de peines,
mon scénario n'en veut pas !
Il me dit que je suis reine
et pauvre de moi, j’y crois.
Hmm, pauvre de moi, j’y crois.