J'ai toujours eu trop de pudeur
Pour laisser courir sur mes lèvres
Ces expressions très souvent mièvres
Inscrites au Littré du bonheur
Je sais bien que tu aimerais
Que mon souffle soit poétique
Mais si j'étais plus romantique
Dis-moi ce que ça changerait
Idiote je t'aime
Idiote je t'aime
Idiote je t'aime
À ma manière, à ma façon
Depuis le temps que nous vivons
Même amour et même bohème
je t'aime je t'aime je t'aime
Idiote je t'aime
Idiote je t'aime
Et je t'interdis d'en douter
Idiote je t'aime
Comme je n'ai jamais aimé
Je n'ai jamais eu le talent
D'utiliser je te l'accorde
Ces mots usés jusqu'à la corde
Galvaudés par plus d'un amant
Mais j'ai des phrases au bout des doigts
Qui la nuit à ton corps s'adressent
Et quand ils parlent en caresses
Ils le font bien mieux que ma voix
Idiote je t'aime
Idiote je t'aime
Idiote je t'aime
À main tremblante, à mots couverts
Quand sur le vélin de ta chair
Je grave mes plus beaux poèmes
Je t'aime, je t'aime, je t'aime
Idiote je t'aime
Idiote je t'aime
Et bien que je sois maladroit
Idiote je t'aime
Et n'aimerai jamais que toi
Idiote je t'aime
Idiote idiote je t'aime
Idiote