Caché dans ton guichet
contreplaqué, aggloméré,
linoléum,
bureau des PTT,
toute la sainte journée,
j’ai hâte de te parler.
Je veux un timbre à cent balles
ou je veux téléphoner.
Donne-moi plutôt un p’tit ticket
doré pour aller me balader.
Parler,
parler dans l’hygiaphone.
T’as pas besoin de sonner,
demande à l’interphone.
Si t’as envie de quelqu’un,
décroche ton téléphone,
téléphone, téléphone !
Dansez !
Joue ton électrophone.
T’as pas besoin de gueuler,
demande au mégaphone.
Bientôt au bout du fil,
tu n’auras plus personne.
Comme ça à se regarder
chacun de chaque côté,
on a l’air d’un mérou
coincé dans l’aquarium.
Mais faudra qu’entre nous,
je casse le plexiglas
et qu’un jour, Mémé,
je te parle en face,
que je te raconte l'histoire
du p’tit ticket troué
qui n’a jamais vraiment marché
pour aller se balader.
Parler,
parler dans l’hygiaphone.
T’as pas besoin de sonner,
demande à l’interphone.
Si t’as envie de quelqu’un,
décroche ton téléphone,
téléphone, téléphone !
Dansez !
Joue ton électrophone.
T’as pas besoin de gueuler,
demande au mégaphone.
Bientôt au bout du fil,
tu n’auras plus personne.
Dansez !
Bientôt au bout du fil,
tu n’auras plus personne !
Bientôt au bout du fil,
tu n’auras plus personne !
Bientôt au bout du fil,
tu n’auras plus personne !
Au bout du fil,
tu n’auras plus personne !
Au bout du fil,
tu n’auras plus personne !
Bientôt au bout du fil,
tu n’auras plus personne !