Deux animaux du verbe sauvage
D'une étreinte mortelle
De brillante et maudite lignée
De guerre et de paix
Sous la pluie ils marchent
Ils sont tellement vivants, leur peau est tellement renouvelée
Et dans ce monde où règne le désespoir
Ils trompent le soleil qu'il y a sous leur pied
Personne ne les fait taire
Personne ne connait leurs blessures
Valise et cap vers le soleil
Ils ont brûlé leurs vêtements
Ils ont appris à faire danser la vie
Que personne ne leur vole la liberté
Ils sont les enfants du verbe aimer
Viande bénie par la terre
Longue vide aux amants fous
Le cœur crie sa chanson de guerre
Vive cette révolution
Et que vive l'amour de ceux qui s'embrassent désespérés
Comme si cette lune devait être la dernière fois
Que sur le livre des péchés
Ils soient redevables aux dieux
Et à la peur de perdre