Pouvoir te raconter, toi.
A de bons enfants, à des héros.
Pouvoir te raconter, toi,
Au malhonnête, au mensonge,
Qui ne connait pas les circonstances.
Combien d'hivers de suite,
Le loup dormait, l'oiseau dormait,le cachot dormait.
Dehors, un monde coulait ; à flot...
Moi seul je n'ai pas dormi,
Combien de printemps à l'âme,
J'en ai usé des fers en ton absence.
Que je mette des roses de sang à tes cheveux,
De ce côte-ci,
De ce côte-la...
Pouvoir te hurler, toi
Au puits sans fond,
A une étoile filante,
Hurler à une allumette,
Dans la vague la plus solitaire de l'océan
Où elle est tombée.
Tes premiers amours ont perdu leur énigme,
Ont perdu leurs baisers,
Pas de pan de nuit qui ne descende soudainement,
Un verre, une cigarette à celui qui s'évade,
Pouvoir te raconter, toi...
Ton absence est l'autre nom de l'enfer
J'ai froid, ne ferme pas tes yeux