Assis sur le bord du trottoir,
Tu essuies tes larmes ne fois de plus
Le caniveau contient tes coeurs cireux
Qui sont nettoyés avec la pluie
Des mains acérées et cassantes qui enlèvent
Tes cheveux de devant tes yeux
Un feu vacille sur le trottoir,
Tel une armée de lucioles
Ma chanson appelle du caniveau
Et le caniveau me chante
À propos de rond-points, de sans-abris
Dans une ville de boîte de cartons
Ma chanson appelle du caniveau
Et le caniveau me chante
À propos de rond-points, de sans-abris
Une sombre cacophonie
Les loups des bandes orphelines
Se relaient pour chercher et voler
Ils pataugent dans les flaques
Et sont piétinés sous les talons
Ils baignent leurs visages nacrés
Dans les lumières de Chinatown
Et ils lèchent leurs doigts nacrés
Lorsque les lampadaires s'éteignent
Ma chanson appelle du caniveau
Et le caniveau me chante
À propos de rond-points, de sans-abris
Dans une ville de boîte de cartons
Ma chanson appelle du caniveau
Et le caniveau me chante
À propos de rond-points, de sans-abris
Une sombre cacophonie
Toute la nuit, j'ai été éveillé
Obnubilé par une pensée des plus amères
Je semble être incapable de jeter
Tous mes soucis dans le vent
Mon sommeil en devient fiévreux
Mon sommeil en devient effrayé
Un oreiller de secrets
Un drap de péchés