Un bateau de pêche s'en va en mer, s'en va en mer.
Un bateau de pêche s'en va au large de la petite île d'Hydra1
À la pêche aux éponges, le long de la côte, le long de la côte.2
Quand le brouillard hivernal, la neige et la pluie,
L'obscurité, l'obscurité,
Se sont pesamment installés dans mon âme
Depuis si longtemps déjà, depuis si longtemps déjà,
J'aspire à descendre dans le sud,
Où le soleil réchauffera mon esprit fatigué,
Mes membres transis de froid et mon cœur,
Pour enfin, me restituer une force nouvelle.
Ensuite, après un long trajet, je serai
En ce lieu, en ce lieu,
Reçu comme un bon vieil ami.
Les gens du coin, les gens du coin,
Qui me connaissaient déjà depuis des années,
Je les entends qui m'appellent par mon nom,
Et même, de la part d'étrangers
Des mots qui signifient :
"Comme c'est bon, que tu sois là."
Et un vent chaud du sud,
Le sable du désert, le sable du désert
D'Afrique, nous apportera.
Et au-dessus des terres, au-dessus des terres,
L'atmosphère scintillera dans la chaleur,
Alors que dans les pièces ombragées et fraîches,
Flotte un parfum, tel dans mes rêves,
D'arbres florissants
Et de fleurs sauvages.
Une fois arrivé, je ne quitterai
Plus jamais ce lieu, plus jamais ce lieu.
Il me reste de belles années encore ici,
Avant que l'on, avant que l'on,
Au bord de la mer, au milieu des vignes,
M'ensevelisse, après une longue vie,
Là, où les temples sont habités par les Dieux,
Qui procurent protection et miséricorde
Et épargnent celui, qui recherche la paix chez eux.
1. Une île grecque2. D'après la traduction en anglais de evfokas