Quelque part là-haut, très loin,
Là où les pages des cahiers sont vides,
Où le lacis des mots, comme de la mousse verte,
Recèle la mémoire gelée.
Quelque part dans les recoins des refrains que j'ai chantés,
Là où je vous ai ouvert le portillon,
La magie de mes songes et le triomphe du rêve
Se dévoileront soudain et surgiront.
J'imagine que quelque part la pénombre
A dessiné l'ombre de votre silhouette.
Où le vent, espiègle mais compatissant,
Agitait la balançoire comme un berceau.
Promenez-vous avec moi sur le feuillage gelé,
Sous les décorations humides de novembre,
Où résonne solennellement et fièrement "la mineur",
Constant dans sa persévérance.
Quelque part là-haut, très haut,
Où ne jouent qu'un violon et une flûte,
Un bouton de pétales gris s'ouvrait,
Et l'impuissance tombait comme une traîne.
Vous ne m'aviez pas rattrapé jadis sur ma route.
Peut-être est-ce le brouillard qui vous a gêné?
Allez, promenons-nous seuls maintenant
Dans les allées du parc tristounet.