Ils disent que d’être seule,
je m’éteignis peu à peu, comme la lumière
lente et bleue d’un crépuscule
Ils pensent que dans ma solitude,
je me dessèche au soleil,
que pour rester où sont mes racines,
je ne grandis plus
C’est que je suis, ils pensent que je suis
seulement la même
femme qui cherche
dans l’éternité
Si vous voulez savoir d’où je suis :
je suis d’Anymaná (1)
Qu’ils sachent ceux qui n’ont pas su
que je ne suis pas seule
que je suis arrêtée dans le cri
du “bagualero (2) du pujllay.(3)
Si je m’en vais
s’en ira avec moi tout ce que je suis
Loin de moi, loin d’ici
je ne serai pas moi
Laissez-moi être seule
en voyant le soleil revenir
moi, je veux voir en mon pays
le jour se lever
Je suis faite pour durer autant que le maïs
simple et calme
Je suis faite pour durer parce que je sais
passer et piétiner
Si vous voulez savoir d’où je suis
Je suis d’Anymaná
Je suis d’Anymaná
Je suis d’Anymaná
Si je m’en vais
s’en ira avec moi tout ce que je suis
Loin de moi, loin d’ici
je ne serai pas moi
Laissez-moi être seul
en voyant le soleil revenir
moi, je veux voir en mon pays
le jour se lever
Je suis faite pour durer autant que le maïs
simple et calme
Je suis faite pour durer parce que je sais
passer et piétiner
Si vous voulez savoir d’où je suis
Je suis d’Anymaná
Je suis d’Anymaná !
(x2)