[Partie : Zate]
Ces jours-ci rallongent toujours
J'peux plus dormir le soir, j'me demande "quand fera-t-il à nouveau jour ?" (à nouveau jour)
Je cherche des heures durant quand la lumière point à l'horizon
Je tiens bon mais j'ai peur de ce qui arrivera (ce qui arrivera)
Chaque ligne me rabaisse un peu plus
Mes épaules se brisent avec encore davantage de poids à porter
Toute la culpabilité me ronge, celui qui n'a pas péché doit jeter la pierre (jeter la pierre)
Mais peu à peu je ne peux plus garder le moral (garder le moral)
Cela veut sortir, je sens que les pensées me cernent
Cela fait déjà bien longtemps que je ne veux plus être mon propre ennemi
Je dois couper court à tout ça, partir d'ici
C'est comme des coupures dans la peau à chaque dernier mot (dernier mot)
Chaque point est comme mon sang au goutte à goutte coulant de mes doigts
À chaque fin de phrase surgit une pensée qui doit disparaître (doit disparaître)
Car je sais qu'ils ne peuvent ressentir ce que je dis
Et celui qui comprend ces présentes lignes n'a lui même pas suffisament de force
Chaque phrase est comme une tombe que chaque mot creuse un peu
Je parcours toujours les mêmes chemins, chaque pas ne cherche qu'une issue (issue)
Je me suis fait à l'idée que je ne trouverai plus le chemin de la maison
Je n'ai jamais aimé gagner mais je déteste renoncer (renoncer)
Vingt huit ans c'est pourtant assez âgé
Je me suis demandé à maintes reprises, que ferait mon père ?
Je n'ai jamais osé me le demander car autrement je ne continue peut-être pas à chercher
S'il te plaît ne détourne pas le regard car sinon je le ferais sans hésiter (je le ferais sans hésiter)
Ce vide ici m'oppresse
Je ne veux plus en entendre parler, ça fait des années que je ne suis plus heureux
Les maux rendent addict, j'le jure sur ma mort
S'ils n'arrêtent pas leur connerie, j'crois que j'vais devenir fou, moi (fou, moi)
Je n'ai aucun égard envers moi-même
Tout le monde le voit quand tu brilles mais personne ne le voit quand t'échoues (quand t'échoues)
J'crois qu'ils ne veulent pas écouter ce que j'ai à dire
Déjà ça dérangerait la plupart des gens que j'respire là (que j'respire là)
Le monde est pourtant marqué par l'égoïsme
Je n'y échappe pas moi-même et quand bien même ce serait trop tard (trop tard)
J'aurais aimé en vivre seulement la moitié
Si j'avais le choix, alors je m'enfuirais et ne serait plus (ne serait plus)
Je veux être quelqu'un qui en a pour très peu de temps
Parler, c'est comme échouer, cette vie me rend si seul (seul)
On dit pourtant que "tous les chemins mènent à Rome"
Mais en fin de compte seule la mort se dresse envers et contre tous (la mort)
Je ne sais pas si c'est normal que je sois fatigué
Ou que je ne ressente plus ce que je veux ressentir (ce que je veux ressentir)
Ou que je mente de temps à autre
Quand ils demandent si ça va encore et que je ne veux en vérité rien ressentir (rien ressentir)
Car on dit que "tous les chemins mènent à Rome"
Je n'y parviens pas, on dirait que cela n'en vaut plus la peine (plus la peine)
Ce n'est pas pour moi que j'ai fait tout cela
Pourtant je ne saurai jamais si c'était si vrai (si c'était si vrai)
Car ces jours-ci rallongent toujours
Les paupières s'alourdissent et je ne peux rien y faire (rien y faire)
Je cherche des heures durant quand la lumière point à l'horizon
Je tiens bon mais j'ai peur de ce qui arrivera (Zate)