Je suis la fleur des murailles
Dont avril est le seul bien.
Il suffit que tu t'en ailles
Pour qu'il ne reste plus rien.
Tu m'entoures d'Auréoles;
Te voir est mon seul souci.
Il suffit que tu t'envoles
Pour que je m'envole aussi.
Je respire où tu palpites,
Tu sais ; à quoi bon, hélas!
Rester là si tu me quittes,
Et vivre si tu t'en vas?
Si tu pars
A quoi bon vivre, étant l'ombre
De cet ange qui s'enfuit?
A quoi bon, sous le ciel sombre,
N'être plus que de la nuit?
Que veux-tu que je devienne
Si je n'entends plus ton pas ?
Est-ce ta vie ou la mienne
Qui s'en va ? Je ne sais pas.