C'est un petit chemin gai, au clair de lune ou au soleil,
Qui court comme un ruban aux liserés vermeils,
Rouge des géraniums, des sourires empourprés,
Rouge des œillets en fleurs et des joues fardées,
Dans le parfum des magnolias sous la rosée de l’aube,
Le sentier sourit quand ta peau le caresse,
Et le cuculi rit et la fenêtre s’agite,
Quand sur ce sentier s'avance ta noble figure,
Noble figure, gentilhomme,
Gentilhomme à la noble figure,
Un astre qui sourirait sous un chapeau,
N’aurait pas de sourire plus beau,
Ni ne brillerait plus fort, gentilhomme,
Et dans tes pas, dans tes pas, luit le chemin, quand tu marches, marches,
Il te mène par des porches vers des cours enchantées,
Il te mène par des placettes vers des amours rêvés,
Petit sentier qui roucoule dans du taffetas brodé,
Sur des talons de soie, dans des vêtements amidonnés,
C’est un petit chemin gai, au clair de lune ou au soleil,
Que je dois suivre en chantant si je veux te rattraper,
Noble figure, gentilhomme, qui saurait te garder ?
Noble figure, gentilhomme,
Gentilhomme à la noble figure,
Un astre qui sourirait sous un chapeau,
N’aurait pas de sourire plus beau,
Ni ne brillerait plus fort, gentilhomme,
Et dans tes pas, dans tes pas, luit le chemin, quand tu marches, marches.