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Fauve ≠ - Voyou
Fauve ≠ - Voyou
turnover time:2024-10-05 12:22:53
Fauve ≠ - Voyou

Barre-toi ! Casse-toi j't'ai dit, qu'est ce qu'il te faut de plus ?

T'en as pas vu assez ? Et arrête de m'regarder comme ça.

T'as rien écouté ? T'as rien compris ?

Comment j'dois te l'dire pour que ça imprime ?

Écoute, pauvre conne :

J'suis pas quelqu'un de bien, j'suis pas une belle personne.

J'suis une sale bête, une bouteille de gaz dans une cheminée.

Et j'vais finir par te sauter au visage si tu t'approches trop.

Comme ça, t'es avec les autres !

Mais tu sais pas d'quoi tu parles.

J'ai essayé ça sert à rien on change pas, on change jamais.

Et quand bien même de toute façon ici y'a pas de deuxième chance.

On efface pas les ardoises.

Me dis pas qu't'es pas au courant, qu't'as pas vu ?

C'est imprimé partout dans les journaux,

Sur les écrans, dans le regard des gens.

C'est même écrit en grand sur les immeubles, la nuit

Quand les gens biens comme toi sont endormis.

C'est marqué en rouge :

Tu nais comme ça, tu vis comme ça, tu canes comme ça.

Seul à poil face à ton reflet avec ton dégoût de toi-même.

Ta culpabilité et ton désespoir comme seul témoin.

Non crois-moi, tu veux vraiment pas qu'j'aille plus loin

Parce qu'au mieux ça t’empêchera de dormir

Et au pire ça t'donnera envie de m'cracher à la gueule.

Alors, avant que j'me transforme encore une fois, pars en courant.

Fuis-moi comme le choléra.

Non j'ai braqué personne, planté personne, buté personne

Mais j'suis un voyou c'est comme ça qu'on dit, tout simplement.

J'ai fait des choses que j'regrette suffisamment,

Suffisamment pour y penser tout l'temps.

J'pourrais te donner un million de bonnes raisons

Pour qu'on m'attrape, qu'on m'casse les genoux et qu'on m'cloue au pilori.

Et si un jour on vient m'chercher, j'résisterai pas.

J'sortirai les mains sur la tête sans faire d'ennui.

Mais avant qu'ça arrive, j'voudrais qu'tu sache que j'ai compris

Que j'passe mes nuits entre cachetons et insomnies

Et que j'vais m'battre pour reconstruire un apprenti repenti

Et tant pis, si ça m'prend toute une vie.

Pardon, que j'parle un peu moins fort ?

Ah, on vous dérange en fait, merde...

Et ben, si on t'dérange tu t'casses ou sinon tu fermes ta gueule.

Tu regardes ton assiette et tu nous fous la paix 5 minutes

Le temps que j'termine, tu peux faire ça ?

Qu'est-ce qu'il y a, ça t'gêne qu'on t'coince comme ça

Devant tout l'monde ?

Ben ouais c'est chiant ! J'comprends mon gars.

Mais dis-toi que t'as d'la chance toi.

Toi t'es né bien comme il faut, t'es solide, t'es cohérent,

Tu mets personne mal à l'aise dans les restaurants.

Tu dors bien sur tes deux oreilles.

T'es un bon p'tit Français, t'es beau, t'es bien.

Comme un magazine de déco, comme une maison témoin

Ça n't'arrive pas ces choses là, hein ?

Tu vois absolument pas de quoi j'parle ?

Et ben ouvre pas trop la porte de ton placard alors,

Tu pourrais être surpris.

Ça va t'faire tout drôle le soir où les choses

Que tu pensais avoir enfouies te feront savoir

Qu'en fait, elles étaient là, juste là, planquées sous le tapis.

Elles sortent une main puis t'plante une seringue dans le pied

Avant de disparaître.

Et alors là ça t'prend à la gorge, comme des odeurs d’ammoniac.

Ça t'colle des sueurs froides, t'as les dents qui claquent.

Mais non, j'me calme pas ! J'me calme pas, il sait pas c'que c'est lui !

Il sait pas c'que sait que d'être un crevard,

D'être mal-foutu, d'être une crasse, un pantin,

D'être le terrain où le bien et le mal s'affrontent.

Il sait pas c'que c'est !

Non j'ai braqué personne, planté personne, buté personne

Mais j'suis un voyou c'est comme ça qu'on dit, tout simplement.

J'ai fait des choses que j'regrette suffisamment,

Suffisamment pour y penser tout l'temps.

J'pourrais te donner un million de bonnes raisons

Pour qu'on m'attrape, qu'on m'casse les genoux et qu'on m'cloue au pilori.

Et si un jour on vient m'chercher, j'résisterai pas.

J'sortirai les mains sur la tête sans faire d'ennui.

Mais avant qu'ça arrive, j'voudrais qu'tu sache que j'ai compris

Que j'passe mes nuits entre cachetons et insomnies

Et que j'vais m'battre pour reconstruire un apprenti repenti

Et tant pis, si ça m'prend toute une vie.

Comment est-ce que tu peux penser qu'tu tiens à moi

Si moi même j'y tiens pas ?

Pourquoi tu dis qu'tu m'aimes alors que moi-même j'me déteste ?

Pourquoi t'es là, pourquoi tu restes ?

Comment est-ce que tu peux penser qu'tu tiens à moi

Si moi même j'y tiens pas ?

Pourquoi tu dis qu'tu m'aimes alors que moi-même j'me déteste ?

Pourquoi t'es là, pourquoi tu restes ?

Non pas ce soir, pas ce soir laisse-moi s'il-te-plait.

Non j'veux pas y aller, j'veux pas rentrer, j'veux pas dormir

Mais surtout, non, j'veux pas parler.

Ce soir, j'veux juste hurler.

J'ai besoin d'ouvrir les vannes, tu comprends, de tout lâcher

Comme un puceau qui ment, de hurler mes mots pesants

Avec ma voix d'adolescent qui a jamais mué.

De hurler ma peur de l'abandon, ma recherche frénétique d'attention.

Mon besoin d'reconnaissance en permanence,

Comme un chien, des caresses.

Mes tentatives désespérées d'me faire passer pour un mec que j'suis pas

Et que j'serai probablement jamais.

De hurler mon absence de courage, ma cruauté, ma politesse maladive,

Mon optimisme débile, mon zèle dangereux,

Mes réflexes à la con, mes accès de colère,

Ma culpabilité bidon, ma sexualité en vrac et mes fantasmes tordus,

De hurler ma peur panique des autres, ma mesquinerie sournoise,

Mes regrets, mes erreurs, mes névroses,

Mes obsessions, mes méta-obsessions,

Ma phobie de la douleur, de la perte, du suicide, de la dépression.

Une tête de déporté.

Dans ma bouche comme un goût de sang

Et des murs sales autour de moi.

J'ai l'impression d'être en HP.

Je me fais cogner par mes regrets.

Ma santé mentale me fait des doigts.

Il faut que je sorte de dégrisement,

Que je récupère ma vie d'avant.

Mais à quoi bon prendre un ticket ?

Si c'est pour me faire crosser par des connards

Sans âme et sans valeurs.

À quoi bon se forcer à tricher ?

J'appréhende le « encore toi ? » de ma mère

Et le regard effrayé de mon frère.

Y aura personne pour m'épauler à part le sourire de l'épicier,

Lui acheter 2-3 bières

Avant de passer la nuit dehors avec haine, rage et remords.

Et t'inquiète pas, je perds pas le nord.

Même si l'autre crie partout que je vaux pas mieux qu'un voyou.

Elle a ressorti les vieux dossiers et rien à foutre

Que je lui répète qu'elle sait pas tout.

Je te parle pas de ceux qui font pas mieux.

Ceux pour qui ça fait longtemps que mon nom est devenu tabou.

Et quand je suis là ils font semblant

Alors qu'en vrai ils rêveraient de me tordre le cou.

Faut dire que les mensonges ont pas arrangé le coup.

Les langues de pute en ont fait tout autant.

C'est jamais tout le temps noir ni tout le temps blanc.

Malgré ça, même si je suis dépassé, que je dors plus.

J'essaie de tirer des nouveaux plans,

De quoi me refaire, reprendre de l'air, de l'altitude,

Trouver une fille bien et sortir de ma brume.

Peu importe ce que tu m'opposes

Je ferai mes armes tout seul

Je veux qu'on me parle bien et qu'on m'estime

Pour ce que je suis / éviter à tout prix

Ce modèle de défaite qu'on m'a prescrit

Quoi de pire que ce putain de trio :

Métro, boulot, dodo.

Quand t'as déjà pensé à la fin ?

Mais t'acceptes pas de voir le monde tourner sans toi

Même si parfois tu sais très bien

Que t'en es pas très loin.

Y a pas de saints ici-bas, non !

Juste des mecs comme toi et moi

Qui veulent tromper le Tout-Puissant

Sous des apparences de vauriens vraiment pas séduisants.

On fait quoi ?

On crame chaque jour comme des condamnés

Parce qu'on a tous peur du jugement dernier.

[Refrain]

Non j'ai braqué personne, planté personne, buté personne

Mais j'suis un voyou c'est comme ça qu'on dit tout simplement

J'ai fait des choses que j'regrette suffisamment

Suffisamment pour y penser tout l'temps

J'pourrais te donner un million de bonnes raisons

Pour qu'on m'attrape, qu'on m'casse les genoux et qu'on m'cloue au pilori

Et si un jour on vient m'chercher, j'résisterai pas

J'sortirai les mains sur la tête sans faire d'ennui

Mais avant qu'ça arrive j'voudrais qu'tu sache que j'ai compris

Que j'passe mes nuits entre cachetons et insomnies

Et que j'vais m'battre pour reconstruire un apprenti repenti

Et tant pis, si ça m'prend toute une vie

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