Fume encore une pipe
de vent ;
mets du bleu dans tes tripes,
Ivan.
Bois encore une dose
d'azur ;
crève de faim, morose
Arthur.
Tes vieux rats efflanqués,
Olive,
d'une grasse becquée
se vivent :
Cette planche pourrie
qu'ils rongent
fait leur pain, leur orgie,
leur songe.
C'est ton lait, ces planètes,
Justin,
quand ta bouche leur tète
le sein :
Mâches-tu pour saucisse
la craie
du tableau noir, la craie
qui crisse ?