Ils sont partis dans un soleil d’hiver.
Ils sont partis courir la mer
Pour effacer la peur,
Pour écraser la peur
Que la vie leur a clouée au fond du cœur.
Ils sont partis en croyant aux moissons
Du vieux pays de leurs chansons.
Le cœur chantant d’espoir,
Le cœur hurlant d’espoir.
Ils ont repris le chemin de leur mémoire.
Ils ont pleuré les larmes de la mer.
Ils ont versé tant de prières :
« Délivrez-nous, nos frères !
Délivrez-nous, nos frères ! »
Que leurs frères les ont tirés vers la lumière.
Ils sont là-bas dans un pays nouveau
Qui flotte au mât de leur bateau.
Le cœur brisé d’amour,
Le cœur perdu d'amour.
Ils ont retrouvé la terre de l’amour.