Ma peine a été grande en allant loin de mon pays
Courir autant pour arriver nulle part
Alors que ce que je cherchais là-bas était où je naquis
C’est de l’or, l’amitié qui ne s’achète ni ne se vend
On s’en rend compte juste dans le cœur, elle se sent
Ce n’est pas quelque chose que l’on doit utiliser quand elle te sert et rien de plus
C’est ainsi que se donnent en amitié mes compatriotes
Leurs mains sont du “pain blanc”(2) et du mate cebado (3)
Et la fleur de l’humilité a coutume de parfumer sa ferme
Ils m’ont prêté la vie et je dois la rendre
Quand le créateur m’appellera pour la restitution
Que mes os, peau et ma belle personnalité (4) abondent mon sol natal
La lune est un morceau de roche qui éclaire avec une lumière prêtée,
Seulement au chanteur qui chante des couplets venus de son âme,
Éclate dans son cœur le soleil qui grimpe par sa voix
Si tu es chanteur pour chanter sans que tes vers ne disent rien
Ah, pourquoi vas-tu taire le silence ?
Alors que le silence est un chant plein de charmes dans la voix
Mon peuple est un chanteur qui chante la chacarera (5)
Il ne faut pas chanter ce que l’on ne ressent pas en soi.
Quand tu voudras l’écouter
Entre dans mon pays sans brusquerie
Ils m’ont prêté la vie et je dois la rendre
Quand le créateur m’appellera pour la restitution
Que mes os, peau et ma belle personnalité abondent mon sol natal