Ils s’en allèrent d’ici
un matin gris
de printemps
Ils descendaient vers le sud
avec leur jeunesse en bandoulière.
Avec un rêve sur l’épaule
et le souvenir d’une petite.
Les vieux chênes verts
les voyaient partir.
Au loin ou sur la rive
à un quelconque endroit
suivant d’autres empreintes.
Le chemin ne s’arrête jamais
en arrivant à la forêt….
Peu sont revenus à leur endroit paisible.
Il faut aussi que je m’en aille
vers un autre port.
Je dirai adieu aux gens
au coin et au vent
qui m’ont vus naître
et je fermerai le tiroir
de mon passé sans une plainte.
Et je chercherai une maison
là- bas où le soleil me chauffe.
Il faut que je m’en aille
loin de la forêt de chênes verts...
Au loin ou sur la rive
à un quelconque endroit
suivant d’autres empreintes.
Le chemin ne s’arrête jamais
en arrivant à la forêt….
Peu sont revenu à leur endroit paisible.
Il faut aussi que je m’en aille
vers un autre port.