Amélie est malade,
la fille du bon roi.
Des Comtes vont la voir
Comtes et gens nobles.
Amélie :
Ah, que mon cœur se serre
comme un bouquet d’œillets !
La marâtre :
Fille, ma fille,
De quel mal vous plaignez-vous ?
Amélie :
Le mal que j’ai, mère
vous me le connaissez assez bien.
Ah, que mon cœur se serre
comme un bouquet d’œillets !
La marâtre :
Fille, ma fille
de cela vous vous confesserez.
Quand vous serez confessée
vous ferez le testament.
Amélie :
Ah, que mon cœur se serre
comme un bouquet d’œillets !
Je laisse un château aux pauvres
pour qu’ils prient Dieu
Quatre à mon frère Charles,
Deux à la Vierge.
Ah, que mon cœur se serre
comme un bouquet d’œillets !
Et à vous, ma mère,
je vous laisse mon mari
pour que vous l’ayez en chambre
comme cela fait longtemps que vous le faites.
Ah, que mon cœur se serre
comme un bouquet d’œillets !