La légende raconte que, sur un arbre,
se trouvait perché un petit indien Guarani1
qui, reveillé en sursaut par un cri de sa mère,
perdit l'équilibre et mourut en tombant.
Dans les bras de sa mère,
par un étrange sortilège, en Tangara sayaca2 il se transforma.
Le tangara sayaca, sayaca, sayaca chante.
Regardant au loin, éploré, il s'éloigna à tire-d'aile.
Le tangara sayaca, sayaca, sayaca qu'il est joli!
Il s'en va majestueux se perdre dans le ciel guarani.
Et depuis ce jour, on se souvient de ce petit indien
quand on entend, tel l'écho d'un tangara,
ce chant allègre et perçant3
du gracieux Tangara fourchu et son chant résonne4.
Il saute et picore des oranges
,son fruit préféré, bécotant continuellement.5.
Le tangara sayaca, sayaca, sayaca chante.
Regardant au loin, éploré, il s'éloigna à tire- d'aile.
Le tangara sayaca, sayaca, sayaca, qu'il est joli!
Il s'en va majestueux se perdre dans le ciel guarani.
1. Oiseau: espèce de passereau que l'on trouve en Amérique latine.2. Les Guaranis sont une tribu indienne vivant au Paraguay, en Bolivie, en Argentine.3. J'ai choisi de traduire "bullanguero" par le terme "perçant" qui permet de restituer avec bonheur le sens de ce mot.4. repicar en su cantar:c'est l'idée d'un son ou écho qui se répète donc j'ai rendu cela par (son chant) résonne (résonner)5. sin cesar: sin interrupción: je l'ai donc traduit par continuellement.